Comprendre et expliquer ce qu’est la médiation par l’animal
Boris Levinson (1950) a été le premier à parler de l’animal comme un “catalyseur social”. Par la suite, la zoothérapie est arrivée en France dans les années 2000 grâce à François Beiger.
Le terme zoothérapeute est transformé en “Intervenant en médiation par l’animal” qui est plus en accord avec la profession exercée. La zoothérapie est composée de zoo qui signifie animaux et thérapie qui est un “Ensemble de procédés concernant un traitement déterminé”. Le problème avec ce dernier, est que tout le monde ne peut pas déterminer de thérapie, seuls les professionnels du médical y sont autorisés. De plus, le terme de médiation est le ”Fait de servir d’intermédiaire entre deux ou plusieurs choses”. Cela correspond mieux à l’exercice de cette fonction car la médiation par l’animale consiste “à faire intervenir un animal soigneusement sélectionné et entraîné, encadré par un professionnel spécialisé, auprès d’une ou plusieurs personnes dont les besoins ou pathologies ont été préalablement ciblés, afin de susciter des réactions favorisant leur potentiel cognitif, psychologique, physique ou social.”
Plus récemment, Adrienne et Pierre Sommer créent une fondation afin d’accompagner tout ce qui se fait en terme de lien homme/animal. Avec l’aide de Didier Vernay et Marie-Claude Lebret, ils donnent naissance à une charte des bonnes pratiques afin de sélectionner les différents centre de formation et d’encadrer tout ce qui se fait dans ce milieu. Ils créent aussi en 2010 l’association “Licornes et Phénix” consacrée aux intervenants en médiation par l’animal.
Aujourd’hui encore, le métier d’intervenant en médiation par l’animal est peu connu et/ou méconnu. Agatéa (centre de formation reconnue) et les différentes associations dont j’ai parlées plus tôt, font tout pour encadrer un métier dont les dérives peuvent être graves.
”Pour que la médiation animale s’affirme comme une véritable discipline, la priorité est donc moins aujourd’hui d’ajouter des formations aux formations mais bien d’œuvrer pour que la professionnalisation délimite et structure des champs de compétence, éclaircisse les rôles et les fonctions des différents acteurs.” (fondation Sommer, 2016).